Le développement de l’offre des VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) a été très vite source de conflits entre les taxis, tenants historiques du marché, et les nouvelles entreprises de VTC apparues sur le marché avec le déploiement de nouvelles applications de réservation pour les utilisateurs de smartphones.
L’origine du problème
La loi Thevenoud, adoptée fin 2014, censée réguler la concurrence et lui donner un cadre, est loin d’avoir apaiser les esprits et ces dernières semaines grèves et affrontements se sont de nouveau multipliés.
Les chauffeurs privés ne sont pourtant pas une nouveauté dans le paysage du transport de particuliers, sous le nom de « grande remise », des sociétés de chauffeurs privés proposent depuis longtemps un service haut de gamme de transport.
Le niveau de standing des véhicules et des prestations proposées associés aux tarifs pratiquées par les chauffeurs « grande remise » les ont fait cohabiter avec les taxis de manière plutôt sereine : les clientèles visées n’étant pas les mêmes, aucune des deux parties ne s’est sentie mise en danger dans son activité comme dans son développement et ce même si la législation était déjà différente pour chacune d‘elles.
L’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché du VTC a bousculé les lignes avec une offre de prix commercialement plus agressive tout en gardant le principe de prestations de qualité (type de véhicule, chauffeur en costume, prestations à bord…) pour une clientèle plus modeste que celle des chauffeurs « grande remise » et donc en concurrence directe avec les taxis.
Les raisons de la discorde
Les raisons de la discorde alors que pourtant le marché est loin d’être saturé et que la demande n’est pas pleinement satisfaite pour les clients potentiels, notamment à Paris où le nombre de taxis reste très inférieur à celui des grandes capitales, résident principalement dans des législations et conditions d’exercices différentes pour les taxis et les VTC mais aussi dans la difficulté à appréhender les changements dans un modèle économique vieillissant.
L’activité de taxi, que soit en artisan indépendant ou via une société coopérative, est soumise à des examens d’aptitude mais aussi à l’achat d’une licence liée à un numerus clausus fixé par arrêté préfectoral contrairement aux chauffeurs de VTC qui peuvent travailler en bénéficiant du régime plus souple de l’auto-entrepreneur.
Cette licence, qui peut se négocier à des prix très élevés avec un endettement important à l‘installation, permet aux chauffeurs de taxis la pratique de la maraude qui marque la principale différence avec la pratique des VTC qui ne peuvent prendre en charge un client que sur réservation.
Malgré ce handicap, les sociétés de VTC se sont taillées une place de choix tant par leur grille tarifaire que par la qualité de services adaptés à la demande suscitant ainsi de vives réactions via les réseaux sociaux entre clients, taxis et chauffeurs de VTC, chacun faisant état de sa mauvaise expérience de l’un ou l’autre de ces modes de transport pourtant complémentaires.
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