Obligatoire pour les véhicules légers depuis janvier 1992, le contrôle technique (CT) porte sur de nombreux points de contrôle. Depuis juillet 2019, on parle de contrôle technique durci (ou renforcé ou de « nouveau contrôle ») dans la mesure où le nombre et les natures des points de contrôle en question ont augmenté. L’examen suivant les nouvelles modalités tient notamment compte des émissions polluantes. Découvrez ce qui est concrètement évalué au cours d’un CT.
Contrôle technique : définition ?
Le CT est un examen visuel réalisé par des professionnels (contrôleur technique) dans un centre agréé. D’une durée moyenne de 45 minutes, il ne nécessite aucun démontage. Le contrôle est effectué dans le but de vérifier la conformité du véhicule par rapport aux normes de mise en circulation. En parallèle, l’état d’entretien est également évalué.
A l’issue du contrôle technique, le centre remet un procès-verbal au propriétaire de la voiture. Ce document précise si le véhicule est autorisé à circuler ou s’il est indispensable de procéder à une contre-visite (plus de détail sur la contre-visite dans le dernier paragraphe). En outre, une vignette à poser sur le pare-brise atteste de la conformité du véhicule et indique la date du prochain contrôle technique.
Rappelons que le CT ne fonctionne pas de la même manière qu’un diagnostic automobile. Ce dernier consiste à identifier les causes d’une défaillance survenue en dehors des plages d’entretiens périodiques.
Contrôle technique renforcée : 133 points de contrôle pour votre voiture
Avec l’entrée en vigueur en 2019 du contrôle technique renforcé, ce sont désormais 133 points de contrôle qui sont évalués. Ces points de contrôle équivalent à plus de 600 défaillances potentielles qui sont regroupées en différentes fonctions.
Identification du véhicule
8 points sont contrôlés, à savoir la plaque d’immatriculation et la plaque constructeur, la plaque de tare, l’état de présentation de la voiture, le nombre de places assises, le type d’énergie moteur, le compteur kilométrique et la frappe à froid sur le châssis.
Le professionnel chargé du contrôle technique s’assure que ces éléments soient conformes aux spécificités du véhicule et des réglementations en vigueur. Il vérifie également qu’aucune modification non autorisée n’a été entreprise.
Les équipements de freinage
Le contrôle du système de freinage s’effectue sur 20 points incluant la pédale de frein, les plaquettes de frein, le système anti-blocage, le répartiteur de freinage… L’examen consiste à vérifier qu’il n’y a pas d’usure excessive, de fuite de liquide, de corrosion, de détérioration des composants et autres défaillances potentielles qui peuvent nuire aux performances de la voiture.
La direction
La direction englobe 13 points de contrôle technique. Le contrôleur vérifie par exemple la fixation du volant, l’état de la timonerie de direction ou encore le système de direction assistée électronique. L’objectif est de s’assurer que les organes de direction soient parfaitement fonctionnels afin que le conducteur puisse garder le contrôle sur la trajectoire suivie ainsi que sur l’orientation de sa voiture.
La visibilité
Le pare-brise ainsi que tout autre vitrage présent sur l’automobile, les rétroviseurs (intérieur et extérieur), le système de commande associé au rétroviseur extérieur, les essuie-glaces et lave-glace constituent les 7 points évalués au cours d’un contrôle technique.
L’enjeu est de taille dans la mesure où ces éléments jouent un rôle prépondérant sur la visibilité du conducteur, ce qui se répercute sur sa capacité à anticiper les obstacles et à adopter les bons réflexes sur la route.
L’éclairage de la voiture
L’ensemble des feux et éléments de signalisation, de même que les témoins qui y sont associés totalisent 22 points de CT. En plus d’améliorer la visibilité du conducteur, l’éclairage du véhicule permet aux autres usagers de la route de le repérer, ce qui limite les risques d’accidents. Il est donc logique que ces fonctions soient minutieusement contrôlées.
La liaison au sol
Il existe 18 points de liaison au sol faisant l’objet d’un examen technique obligatoire. Les roues sont bien évidemment concernées, ce à quoi s’ajoutent les essieux et suspensions, les roulements et trains… Ce sont les organes qui assurent l’adhérence de la voiture. Il est donc important qu’ils ne fassent l’objet d’aucune usure, détérioration et/ou déformation anormale, mais également que les fixations soient correctes.
La mécanique
Les organes mécaniques qui regroupent 13 points à vérifier, pour ne citer que le moteur, le groupe autopropulseur, le collecteur d’échappement, la boîte de vitesses et la transmission. Sans surprise, il s’agit des éléments qui assurent une grande partie des performances automobiles. A cet effet, il est primordial que la mécanique soit parfaitement entretenue et qu’elle ne soit à l’origine d’aucune éventuelle défaillance.
La carrosserie
On pense souvent à tort que la carrosserie joue un rôle purement esthétique, ce qui n’est pourtant pas le cas. Elle doit pouvoir assurer la sécurité des passagers, des organes mécaniques et de tout ce que l’auto contient/transporte. Le contrôleur vérifie donc 20 points différents pour évaluer l’état de la structure et de la carrosserie. On peut citer le plancher, le capot, les ailes, le pare-chocs, les portes et le hayon, le pare-boue…
Les autres équipements de la voiture
Il s’agit des équipements qui assurent à la fois votre confort et votre sécurité, à savoir les sièges et les ceintures de sécurité, la batterie, le système d’attelage, le support dédié à la roue de secours, le système d’avertissement sonore et le coussin gonflable. Ce sont de ce fait 7 points qui sont examinés au cours du contrôle technique.
Les nuisances (pollution et sonore)
Avec le durcissement de la réglementation, 4 points de contrôle relatifs aux nuisances pouvant être générées par le véhicule sont pris en compte. Le contrôleur mesure la teneur en CO2 des gaz d’échappement et les compare aux valeurs de référence définies par le constructeur. L’opacité de la fumée d’échappement est également analysée. Ajoutez à cela que le contrôleur évalue le bruit émanant du moteur. Enfin, il se penche sur le dispositif de diagnostic embarqué (OBD).
Quels sont les points critiques nécessitant une contre-visite ?
Les contrôles effectués permettent d’identifier les éventuels problèmes techniques du véhicule concerné. Ces défaillances sont ensuite classées en trois catégories :
- défaillances mineures : les réparations nécessaires sont précisées par le contrôleur mais aucune contre-visite n’est exigée ;
- défaillances majeures : ces problèmes peuvent considérablement affecter les performances de l’auto. On peut citer les impacts sur le pare-brise, l’encrassement des plaquettes de frein ou encore la non-conformité de l’indice de charge des pneumatiques. Une réparation est exigée, ce qui s’accompagne d’une contre-visite obligatoire dans un délai de 2 mois ;
- défaillances critiques : les problèmes relevés menacent la sécurité des usagers de la route. Il s’agit par exemple d’une fissure des essieux, la corrosion du système de freinage, l’absence de plus d’un rétroviseur, -la déformation excessive du châssis… La contre-visite se fait obligatoirement sous 24 heures.
Les contrôles techniques de voiture sont effectués selon une périodicité précise pour assurer que le véhicule soumis au contrôle ne représente une menace ni pour le conducteur et ses passagers ni pour les autres usagers de la route. Il est donc obligatoire que les différents points évalués soient parfaitement conformes aux exigences réglementaires. Au besoin, une contre-visite sera imposée.