La petite famille de compactes n’a jamais été aussi grande aux yeux des consommateurs. En effet, les marchés positionnés en marge des segments traditionnels, comme les « low-cost » et les modèles haut de gamme, font partie des rares voitures qui maintiennent encore ses ventes.
C’est sûrement pour cela que les spécialistes du genre ne peuvent plus se séparer de certaines marques généralistes qui se lancent dangereusement dans la course au luxe et au paraître. Pour faire de l’effet, le modèle chic doit tout d’abord plaire à l’égo de son futur propriétaire. Ce n’est qu’en deuxième position que viennent les critères techniques et le budget. Mais comment bien choisir ? Zoom sur le marché.
Les pionniers : Audi A3 et A3 Sportback
D’aspect conservateur, l’Audi A3 de la troisième génération a beaucoup évolué en profondeur et s’améliore à tous les points de vue : le confort, le dynamisme, la qualité ainsi que la technologie. Mais les plus gros changements ne sont pas visibles. Ce modèle est construit sur une base nouvelle, la fameuse plate-forme MQB qui possède plusieurs atouts, dont la légèreté et la flexibilité. Et les conséquences de cette transformation se font sentir sur le poids, qui est de 80 kg plus légers qu’avant.
Le point où l’A3 reste indétrônable c’est sans aucun doute la qualité perçue. Et je ne dis pas ça par spéculation. Ayant un petit creux dans la partie basse, ce qui lui confère un effet suspendu, la toute nouvelle planche de bord a légèrement gagné en finesse et progresse encore en finition. L’A3 est désormais très proche de ses grandes sœurs et s’affiche en véritable maniaque en la matière.
Dès les premiers kilomètres, vous sentirez tout de suite la nouvelle qualité de l’A : un filtrage encore plus efficace sur les inégalités. Le confort monte à présent à la vitesse supérieure : une douceur inégalée qui ne vous laissera pas indifférent.
La grille tarifaire s’étend de 23 500 jusqu’à 38 920 euros. Et si vous vous tournez vers la version Sportback, vous devez préparer un supplément de 900 euros. Modèle qui vous plaira sûrement pour son confort intérieur. La gamme essence se trouve à 95 jusqu’à 320 chevaux.
Le challenger : BMW Série 1
Sur le style, la Série 1 a toujours divisé les avis. Avec sa nouvelle manière de voir les choses, la seconde génération est encore au cœur de toutes les discussions. Mais une fois que vous seriez au volant, vous ne pourrez que vous mettre en accord.
Sur le plan gabarit, la Munichoise a aussi grandement changé : ajouté 8,5 cm à sa longueur dont 3 cm à l’empattement et 1,7 cm à la largeur. De nouvelles proportions qui permettent aux passagers de se sentir un peu plus à l’aise qu’avant.
Côté qualité, les ajustements et les matériaux sont au top niveau. Il soutient parfaitement les comparaisons avec ceux de l’Audi A3, et tout ce que je peux vous dire c’est que c’est quelque chose de très important.
Question moteur, le 2.0 diesel équipant la 120 est intelligemment ajusté pour donner non seulement une grande sobriété, mais également tous les arguments de sportivité avec les 184 chevaux et rien que ça. Et si ce n’est pas vraiment un point important pour vous, la 118d et ses 143 chevaux suffiront amplement.
Concernant le tarif, vous devez préparer entre 22 850 à 49 950 euros pour la 135i Xdrive. Je noterai toutefois que contrairement à l’Audi A3, la Série 1 n’est pas encore disponible en 2 carrosseries 3 portes, car il n’y a que la 5 portes qui est disponible actuellement.
La nouveau-née : Mercedes Classe A
Si l’on se réfère à sa précédente génération, la Classe A ne gardera que le nom. Elle a en effet dit au revoir au marché des petits monospaces, pour se tourner vers le marché, plus lucratif, des compacts huppés. Avec cette fois-ci, un design unique en son genre.
Avec 41 cm de longueur en plus et 16 cm de hauteur en moins, ce modèle affiche donc l’encombrement d’une BMW Série 1 avec 4,29 m de longueur et 1,43 m de hauteur. Athlétique et racée, elle porte des plis de carrosserie nerveux sur tous les flancs, des vitrages arrondis au style CLS, de grandes calandres à lamelle ainsi qu’une poupe aux courbes de la D3.
Mais la Classe A met également plein la vue à l’intérieur. Cela grâce à la planche de bord racée et qui est tout à fait ajustée, contenant des matériaux flatteurs et de petites touches qui ont su faire la différence. À l’instar de cet écran multifonction de 15 cm installé à son sommet comme une tablette numérique. Mais je reste aussi bouche bée devant les trois buses d’aération que l’on retrouve aussi chez la SLS.
Comme tout Mercedes qui se respecte, la Classe A pense également aux passagers en leur dotant un confort des plus soignés. Mais pour avoir ce même plaisir, je propose au conducteur de se tourner vers la version 250 Sport pour une véritable conduite.
Côté prix, on doit se préparer à pas moins de 45.200 euros. Pour la version 200 CDI, la grille tarifaire commence à 27.000 euros. Et pour l’entrée de gamme essence A 180 le prix on atteint les 24.900 euros.
La petite Française : Citroën DS4
Intimement rattachée à la seconde génération de Citroën C4, la DS4 se reconnait par sa carrosserie unique subtilement surélevée, ses mini-portières arrière avec des poignées dissimulées, sa robe originale qui lui fait démarquer du lot.
Et pour défendre jusqu’à la fin sa vision hexagonale, la Gauloise compte également sur son habitacle raffiné à la qualité perçue inégalable. Spécialement quand ce dernier arbore élégamment sa sellerie cuir « bracelet de montre ».
Petit tour sous le capot. Les Diesel e-HDi 115, HDi 135, HDi 160 frôlent gentiment les blocs essence VTi 120, THP 160 et THP 200 chevaux qui se sont développés avec BMW. Si pour certains conducteurs, la 1.6 essence de 120 chevaux est trop juste pour optimiser la conduite, le modèle turbo de 160 chevaux est parfait… mais doté toutefois d’une boîte automatique. Heureusement, la version 200 chevaux vient à la rescousse, mais réclame quand même 29.800 euros.
Encore mieux que les motorisations, la tenue de route affutée de la DS4 vous fera sourire à son volant. Et comme ses grandes sœurs de la famille DS, la DS4 a également hérité d’agilité et de précision. Mais pour la touche personnelle, les constructeurs ont tenu à ajouter du confort que certains modèles rivaux ont perdu en route.